Le gouvernement maintient le projet climaticide de l'A69 + un BG en kilt
MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE ~ Attention, ça coupe ! Et ça coupe même de plus en plus vite. Ce mardi matin sur France Inter, le ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune a annoncé que plusieurs projets d’autoroutes vont être stoppés, mais pas celui de l'A69, qui se verra seulement “amélioré en réduisant (son) impact environnemental”. Hein ? Personne n’aurait informé le ministre que l'abattage des arbres s’est intensifié depuis ce lundi sur le trajet de la future autoroute ? Pour rappel, l’A69 doit relier Toulouse à Castres, avec comme objectif, selon la présidence socialiste du département de Haute-Garonne, de désenclaver la ville, de faire gagner du temps aux automobilistes et de booster l’économie locale. Mais pour les opposant.es, de plus en plus nombreux.ses, de ce projet de 53 km, ses avantages seront bien moins importants qu’annoncés, tandis que son coût écologique est très élevé. Il serait surtout intéressant pour Atosca, la société à qui ont été confié les travaux, mais aussi, l'exploitation pour les cinquante-cinq prochaines années de cette autoroute à péage…
Si Clément Beaune s’est fait cuisiner ce matin sur le sujet, c’est que le projet, acté en avril 2022, mobilise de plus en plus. Notamment grâce à l’action de l’arboriste-paysagiste Thomas Brail, fondateur du Groupe National de Surveillance des Arbres (GNSA), qui mène une grève de la faim et s’était accroché dans un arbre face au ministère de la Transition écologique pendant presque un mois. Il en a été délogé dimanche 24 septembre à 6h du matin par les forces de police.
Réaction de l’Atécopol, un collectif de 200 scientifiques, dont deux auteurs du GIEC : dans la journée de dimanche, il publiait une lettre ouverte reprise par plusieurs gros médias, exigeant “l'arrêt des travaux” et sollicitant “au plus vite” une rencontre avec Carole Delga, la présidente du Conseil régional d’Occitanie favorable au projet.
Hier après-midi, se sont plusieurs centaines de personnes, dont Thomas Brail et des élu.es, qui ont pris racine devant la préfecture de Toulouse et le ministère de la Transition écologique, à Paris. De son côté, l’association France Nature Environnement et treize autres partenaires écolos exigent l'interruption de l'abattage jusqu’au 6 octobre 2023, date à laquelle se tiendra une audience devant le tribunal administratif de Toulouse. Quant à Thomas Brail, il poursuit sa grève de la faim et a annoncé une mystérieuse action en ligne ce jeudi 28 à 14h.
L'eurodéputée écologiste K. Delli, Cédric Villani, Mathilde Panot ou encore Yannick Jadot étaient présent.es au rassemblement parisien.
Pendant que le débat se tend et que la médiatisation enfle, les arbres, eux, continuent de tomber à la vitesse grand V pour laisser la place à la bagnole, ce véhicule si cher à Emmanuel Macron. Hier après-midi, le président de la République déroulait façon rouleau compresseur son plan pour rendre la France plus verte. Une première étape serait l’arrêt définitif du projet de l'A69. Malheureusement, en matière d’écologie, la France roule plutôt à contresens de l’histoire.
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