Une sale histoire d'hommes 😷

Agnès Buzyn fait une analyse féministe de la crise Covid + Tommy Cash, trublion trash de la mode

4 min ⋅ 27/09/2023

CHAUD DEVANT

PANDÉMISOGYNIE ~ Le mercredi, c’est jour de sortie, et puisque les cinés sont squattés par les puces de lit, autant aller en librairie. On achète quoi ? Surprise : un livre de droite, à savoir Journal, le carnet de bord d’Agnès Buzyn, publié aujourd'hui chez Flammarion. Sur cinq-cents pages, l’ex-ministre de la Santé devenue conseillère à la Cour des compte raconte son Covid à elle. Et va jusqu'à publier ses SMS avec Emmanuel Macron et Édouard Philippe, dans un récit d'une grande précision, qui rappelle qu’elle est à l’origine médecin.

Pourquoi c’est intéressant ? Parce que Journal a une dimension “historique”, que souligne Agnès Buzyn dans un entretien à Libération. Bien sûr, la vérité de l'ex-ministre n’est qu’une partie de l’histoire, un point de vue sur “sa” pandémie, mais c’est aussi un peu de notre histoire à nous, simples citoyen.nes, qui bénéficions ici d'un pass VIP.

Mais il y a un autre intérêt à la démarche d’Agnès Buzyn, qui se défend de vouloir se justifier de sa gestion de la pandémie (celle-ci lui avait valu une mise en examen en 2021, conclue par une relaxe début 2023). L'ex-ministre propose dans son livre une analyse au prisme du genre d’une crise à la fois politique et personnelle, qui s’est jouée très officiellement à l’Élysée, mais aussi, dans les alcôves de la République. Celle-ci n’est jamais tendre avec les femmes, nous rappelle Buzyn, qui affirme aujourd’hui que son mauvais pressentiment au balbutiement de l'épidémie n’a pas été écouté, puis que de très mauvais choix ont été faits, notamment, le maintien des élections municipales. L’ex-ministre enfonce le clou dans Libé : “Il y a eu une mauvaise appréciation du risque par le Conseil scientifique. Le confinement a été beaucoup trop tardif et son annonce trop brutale. Dans mes textos, j’avais dit au Président que la communication était beaucoup trop rassurante. Une semaine avant le premier tour, j’avais imploré le Premier ministre de tout fermer. Mais le Conseil scientifique n’était pas en phase avec moi.”